Avec les années, j’ai appris à connaître mes points forts et mes points faibles.
L’organisation et la persévérance sont souvent mes bêtes noires. Je suis créative, ingénieuse et je bosse vite mais finir les choses, ne pas m’éparpiller est souvent une autre paire de manches. Alors j’ai dû structurer mon travail.
L’idée est venue tout de suite. Etant moi-même dans un gros travail personnel depuis des années et étant très friande des romans feel good, j’avais (comme Raphaëlle Giordano dont j’adore les livres !) les grandes lignes du concept dés la décision prise de me lancer !
J’ai donc choisi un joli carnet et j’ai travaillé avec soin chacun de mes personnages : sa vie, son histoire, son apparence, son caractère, sa famille, ses proches, etc… mais aussi la trame de roman, à travers les évènements clés et les références importantes de chaque chapitre. Le tout écrit au crayon de papier, car “souvent Femme varie”. Héhé
Une fois les fondations posées, et bien, j’ai aussi structuré mon temps de travail. J’ai créé un tableau (que j’ai partagé à certains de mes proches) dans lequel je rentrais mes horaires de travail et le nombre de mots écrits. Ca me permettait d’avoir un suivi de mon avancement, du nombre de mots par chapitre et de me motiver les jours où toutes les excuses étaient bonnes pour faire autre chose. Oui, oui, même étendre la lessive devenait prioritaire et urgent !
Je me fixais également des deadline pour chaque chapitre en me basant sur un calendrier réaliste du nombre de mots potentiels écrits chaque jour. Cela peut paraître un peu rigide, mais je suis comme ça, j’ai besoin de cadre pour me bousculer le popotin ! Et puis, rien n’est jamais immuable avec moi, je m’adapte, j’accueille, avec plus ou moins de sourire et de résilience, la vie comme elle vient.
Alors quand en fin juillet 2022, au beau milieu de mon chapitre 9, j’ai coupé les ponts avec mon aimé et me suis retrouvée dans l’incapacité totale d’écrire pendant environ 8 semaines, ben c’était comme ça. Est-ce que je l’ai bien vécu ? Pas vraiment non. Au delà de la douleur inhérente à la situation en elle-même, j’ai un caractère assez peu patient et repousser tout mon planning me faisait rager intérieurement. Mais voilà ma créativité est une enfant de mon feu intérieur, alors quand celui-ci est en mode survie, elle saute et c’est très bien comme ça.
Je partage les moments compliqués et les outils que j’ai eu besoin de mettre en place pour que l’aventure fonctionne pour moi, tout cela peut donner l’impression que mon roman a été accouché dans la douleur et la sueur… et c’est en partie vrai ! Mais la majorité du temps, quand je me connectais à mon travail et que j’écrivais, j’avais cette sensation incroyable d’être à ma juste place. Comme si il n’y avait pas d’autre endroit au monde où j’étais plus chez moi, qu’ainsi connectée à ma plume. J’ai vibré chaque ligne, chaque mot de ce roman. Certaines parties ont été thérapeutiques pour moi mais la plupart ont été surtout beaucoup d’émotions et de sourires !
Je n’ai jamais relu mon roman durant toute ma phase d’écriture, pour éviter d’activer la perfectionniste qui sommeille en moi. Je l’ai écrit “d’une traite” sans correction, sans relecture et après tous ces périples de vie, j’en ai fini la première version le 29 octobre 2022…
